OFFENBACH REPORT
Mise en scène Mikaël Serre


D’après Voyage en Amérique de Jacques Offenbach

Diffusion
Le 21 décembre sur France 3
à 22H50

Direction et conception musicale YANN MOLENAT
Arrangements ANTHONY BERGERAUL

Orchestre et choeur de l’Opéra national de Lorraine
Académie des jeunes chanteurs
Soprano GWENDOLINE BLONDEEL
Mezzo Soprano CLARA FREJACQUES
Ténor JU IN YOON
Baryton FLORENT KARRER
Comédien VLADISLAV GALARD et ROBERT HATISI

Mise en scène MIKAËL SERRE
Dramaturgie et collaboration
artistique
KATIA FLOUEST-SELL
Scénographie et vidéo SÉBASTIEN DUPOUEY
Costumes FANNY BROUSTE
Lumières SÉBASTIEN MICHAUD
Chef de choeur NICOLAS CHESNEAU

Production Opéra national de Lorraine
Coproduction
Opéra national de Lorraine
Opéra de Reims
Opéra national de Rhin
Opéra-Théâtre de Metz Métropole
Oxymore
France Télévisions

Avec le soutien de la Région Grand Est

crédit photos 
FANNY BROUSTE et MIKAEL SERRE

1876. Criblé de dettes, proche de l'effondrement personnel, Offenbach accepte une tournée entre New York et Philadelphie pour rompre avec une vie trop bourgeoise dont il n'arrive même plus à se moquer. Profitant de la découverte de ce nouveau continent, inlassablement habité par sa quête d'identité artistique et sa volonté d’émancipation, Offenbach plonge au plus profond de lui-même. Il se souvient de son enfance à Cologne, de son père chantre de la synagogue … On entend une voix qui appelle, elle vient de son violoncelle « Jakob ! Jakob ! Wo bist du ? » C'est là qu'il entend : Sir Jacques Offenbach, french citizen. Welcome in New York ! Comme réveillé de ce purgatoire épileptique Offenbach pense déjà profondément à ce qui sera sa dernière composition ... Les Contes d'Hoffmann.

Mikaël Serre.


“ On m'amène ensuite diriger une série de concerts à Philadelphie, à l'occasion de l'Exposition universelle. J'y côtoie un certain Heinz, qui y présente une nouvelle sauce tomate appelée Ketchup, un certain Bell, inventeur d'une technologie à mon avis sans avenir qu'il a baptisée téléphone. On y découvre également une main géante qui porte une torche, celle de la future Statue de le Liberté. Je suis logé à l'Hôtel Continental. Curieusement, on n'y est servi que par des noirs. Les noirs ont été émancipés en Amérique. Ils sont libres. Mais tout le monde étant tout aussi libre qu’ils le sont, les cars et autres voitures publiques leur sont interdits : libre décision des transporteurs. Dans les théâtres, ils ne sont admis sous aucun prétexte : liberté des théâtres. Ils ne sont reçus dans les restaurants qu'à la condition d’y faire la vaisselle : liberté des restaurateurs. Et ainsi de suite. Et puis (prenant le violoncelle), il n’y a pas que les noirs. Le propriétaire de l'hôtel Cataract à Niagara a fait insérer dans les journaux une note ainsi conçue : « Étant dans un pays parfaitement libre, ayant le droit de faire chez moi ce qui me plaît, je décrète ARTICLE UNIQUE qu’à partir d'aujourd'hui, les juifs sont exclus de mon établissement. »

Jacques Offenbach, Voyage en Amérique, Le Castor Astral, 1876.















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