DIALAW PROJEKT

Conception et mise en scène Mikaël Serre


Création 22/23 Cie Fluide Ensemble

Avec
GERMAINE ACOGNY
BLADE ALIMBAYE
PASCAL BEUGRE TELLIER 
HAMIDOU ANNE 
ANNE ELODIE SORLIN 
ASSANE TIMBO
distribution en cours

Textes SINZO AANZA 
Dramaturgie JENS HILLJE
Musique IBAAKU
Lumières JOHN CARROLL
Collaboration artistique NINON LECLERE

Spectacle en français, wolof

crédit photos 
SÉBASTIEN DUPOUEY
MIKAEL SERRE 

Production Le Fluide Ensemble
Co-production Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, le Théâtre de Choisy-le-Roi, les 13 Vents CDN de Montpellier, Le Festival Perspectives, en cours...

Contact Ninon Leclère
06 61 98 69 75













Le spectacle DIALAW s’inscrit dans la continuité du travail entre le metteur en scène Mikaël Serre et la danseuse Germaine Acogny. Il trouve sa source dans un contexte socio-politique marqué par le mouvement Black Lives Matter, le déboulonnage des statues à travers le monde et le questionnement sur la place de la mémoire coloniale dans la psyché intime et collective. Il met en jeu les destins touchés par la diaspora ou l’exil, les identités prises entre les traditions ou ce qu’on appelle l’origine et les risques de la modernité avec tous les espoirs, les violences et les contradictions qu’elle contient.

Avec DIALAW, il s’agit de mettre en lumière les enjeux économiques et humains qui lient l’Europe et l’Afrique, en se dégageant des clichés de représentation, des partis pris idéologiques qui empêchent une véritable réflexion commune. Il s’agit d’affronter les stéréotypes qui inlassablement nous rattrapent.

Ce projet s’incarne dans une collaboration artistique de créateurs, dramaturges, interprètes issus de trois pays marqués par l’Histoire coloniale : la France, l’Allemagne et le Sénégal. L’esthétique puisera sa matière dans le travail des artistes qui évoluent sur la scène contemporaine sénégalaise et en Europe, dans la recherche d’un imaginaire lié notamment à l’afro-futurisme et à ses ramifications
dans la culture pop contemporaine, en Afrique et de par le monde.

LE PORT DU FUTUR

Depuis 2018, Germaine Acogny m’alerte sur la construction du port de Ndayane prévue sur la côte près de son village, à Toubab Dialaw. C’est dans ce village que se situe l’École des Sables, école de danse à la renommée internationale. Aujourd’hui le village et les communes autour sont condamnés à disparaître. Fin 2020, le gouvernement sénégalais a signé un accord avec Dubaï Ports World, troisième exploitant de port commercial mondial pour 800 millions d’euros. Prévu pour être un port en eau profonde s’étalant sur 600 hectares, ce projet pourrait devenir l’une des prochaines grandes catastrophes écologiques d’Afrique de l’Ouest. “L’hydre” néolibérale, comme l’appelle Hamidou Anne dans son essai Panser l’Afrique qui vient !, s’apprête à détruire le littoral, et avec lui des espaces précieux de culture et de mémoire. Mais le projet du port, s’il provoque de nombreuses craintes, offre un espoir de développement, de progrès. C’est la promesse d’un meilleur niveau de vie mais aussi une nouvelle perte d’indépendance, entrouvrant les blessures de l’effacement et de la confiscation.
Au départ favorables à la construction du port, attirés par les promesses d’emploi, beaucoup d’habitants se mobilisent aujourd’hui contre ce projet. La résistance se met en place à travers des recours en justice, des manifestations. La menace de la construction déploie une force symbolique et soulève des questionnements sur les enjeux géopolitiques, environnementaux, et sociaux qui lient l’Afrique à l’Europe. Est-il possible d’envisager le néolibéralisme post-colonial avec ses contradictions et ses violences libéré de toute forme d’oppression ?























Ninon Diffusion
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